Nicole Notat est la première femme responsable d'une grande confédération syndicale,la CFDT et, à ce titre ,elle appartient déjà à l'histoire des femmes. La cinquantaine,aimable ,elegante,attantive aux autres, cette syndicaliste parle avec une sincérité . A Villiers-en-Argonne,son village nasale de LOrraine, elle rêvait de devenir institutrice. La vie, lui aréservé d'autres responsabilités publiques. Dans l'interview qui suit ,Nicole Notat évoque ses difficultés ,mais aussi sa détermination à lutter contre lès discriminations.
Au cours de vôtre montée vers les responsabilités,le fait d'etre une femme a-t-elle été un handicap ?
Je n'ai pas souffert d'être femme dans mon itinéraire , jusqu'au moment où on aproposé ma candidature à la tête de la CFDT. Je me suis retrouvée en position de désignée. A partie de ce moment- là , j'ai été évidemment recouponnée de vouloir le pouvoir et je n'ai jamais réussi à me dégager de cette étiquette .
Tous les gens qui deviennent <premiers> sont soupçonnés d'être ambitieux. Et ils le sont!
En1985,je ne pensais pas à ce poste. Je n'etais pas frustrée,les responsabilités syndicale que j'avais en Lorraine me satisfaisaient. Je n'avais pas du tout l'ambition d' être numéro un .
Etre numéro un ,c'est spécialement difficile pour une femme ?
Oui, même si tout le monde s'imagine le contraire. Malgré les apparences, les femmes doivent se forcer pour sortir d'unes reserve qui leur est naturelle .
Pourquoi les femmes hesitent-elles à entrer en politique ?
Je ne sais pas si elles hesitent. Parfois elles se lancent,puis renoncent. Ce n'est pas toujours naturel dans la tête dune femme de se mettre en avant...
Ont-elles réellement moins le goût pour le pouvoir que lès hommes?
Je dirais oui. Elles en ont moins le goût ,et moins l'expérience .Elles subissent un conditionnement qui leur fait croire que ces responsabilitéssont resercvées aux hommes.Il y a des résistances dans la tête des femmes,mais je pense que lesrésistances les plus importantes sont dans l'environnement . Dans le refus plus ou moins avoue des hommes.
C'est aussi sans doute une question de temps...
Le temps est un peu prétexte ; c'est plutôt une question d'organisation et d'autonomie reciproque dans le couple qui permet à une femme de faire de la politique . Si l'homme ,le mari ,l'encourage,la femme trouve le temps. Mais si une femme pense qu'en faisant de la politique elle peut perdre son compagnon ou son mari ,elle y renconcera.
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