后记 保罗 魏尔伦

作者: 多数派诗人亡兴 | 来源:发表于2019-06-16 08:48 被阅读2次

ÉPILOGUE

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I

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Le soleil, moins ardent , luit clair au ciel moins dense.

Balancés par un vent automnal et berceur,

Les rosiers du jardin s'inclinent en cadence.

L'atmosphère ambiante a des baisers de soeur.

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La Nature a quitté pour cette fois son trône

De splendeur, d'ironie et de sérénité :

Clément e, elle descend, par l'ampleur de l'air jaune,

vers l'homme, son sujet pervers et révolt é.

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Du pan de son manteau, que l'abîme constelle,

Elle daigne essuyer les moit eurs de nos front s,

Et son âme ét ernelle et sa force immort elle

Donnent calme et vigueur à nos coeurs mous et prompts.

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Le frais balancement des ramures chenues,

L'horizon élargi plein de vagues chansons,

Tout, jusqu'au vol joyeux des oiseaux et des nues,

Tout, aujourd'hui, console et délivre. - Pensons.

-

II

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Donc, c'en est fait. Ce livre est clos. Chères Idées

Qui rayiez mon ciel gris de vos ailes de feu

Dont le vent caressait mes tempes obsédées,

vous pouvez revoler devers l'Infini bleu !

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Et t oi, vers qui t int ais, et t oi, Rime sonore,

Et vous, Rythmes chanteurs, et vous, délicieux,

Ressouvenirs, et vous, Rêves, et vous encore,

Images qu'évoquaient mes désirs anxieux,

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Il faut nous séparer. Jusqu'aux jours plus propices

Où nous réunira l'Art , not re maît re, adieu,

Adieu, doux compagnons, adieu, charmants complices !

vous pouvez revoler devers l'Infini bleu.

-

Aussi bien, nous avons fourni not re carrière,

Et le jeune ét alon de not re bon plaisir,

Tout affolé qu'il est de sa course première,

A besoin d'un peu d'ombre et de quelque loisir.

-

- Car t oujours nous t 'avons fixée, à Poésie,

Notre astre unique et notre unique passion,

T'ayant seule pour guide et compagne choisie,

Mère, et nous méfiant de l'Inspirat ion.

-

III

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Ah! l'Inspirat ion superbe et souveraine,

L'Egérie aux regards lumineux et profonds,

Le Genium commode et l'Erato soudaine,

L'Ange des vieux tableaux avec des ors au fond,

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La Muse, dont la voix est puissante sans doute,

Puisqu'elle fait d'un coup dans les premiers cerveaux,

Comme ces pissenlit s dont s'émaillent la rout e,

Pousser tout un jardin de poèmes nouveaux,

-

La Colombe, le Saint -Esprit , le Saint Délire,

Les Troubles opport uns, les Transport s complaisant s,

Gabriel et son lut h, Apollon et sa lyre,

Ah ! l'Inspiration, on l'évoque à seize ans !

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Ce qu'il nous faut à nous, les Suprêmes Poètes

Qui vénérons les Dieux et qui n'y croyons pas,

A nous dont nul rayon n'auréola les têtes,

Dont nulle Béat rix n'a dirigé les pas,

-

A nous qui ciselons les mots comme des coupes

Et qui faisons des vers émus t rès froidement ,

A nous qu'on ne voit point les soirs aller par groupes

Harmonieux au bord des lacs et nous pâmant,

-

Ce qu'il nous faut, à nous, c'est, aux lueurs des lampes,

La science conquise et le sommeil dompté,

C'est le front dans les mains du vieux Faust des estampes,

C'est l'Obstination et c'est la Volonté !

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C'est la volont é saine, absolue, ét ernelle,

Cramponnée au projet comme un noble condor

Aux flancs fumants de peur d'un buffle, et d'un coup d'aile

Emportant son trophée à travers les cieux d'or !

-

Ce qu'il nous faut à nous, c'est l'étude sans trêve,

C'est l'effort inouï, le combat non pareil

C'est la nuit , l'âpre nuit du t ravail, d'où se lève

Lentement, lentement, l'oeuvre, ainsi qu'un soleil !

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Libre à nos Inspirés, coeurs qu'une oeillade enflamme,

D'abandonner leur être aux vents comme un bouleau ;

Pauvres gens ! l'Art n'est pas d'éparpiller son âme :

Est -elle en marbre, ou non, la Vénus de Milo ?

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Nous donc, sculptons avec le ciseau des Pensées

Le bloc vierge du Beau, Paros immaculé,

Et faisons-en surgir sous nos mains empressées

Quelque pure statue au péplos étoilé,

-

Afin qu'un jour, frappant de rayons gris et roses

Le chef-d'oeuvre serein, comme un nouveau Memnon,

L'Aube-Post érit é, fille des Temps moroses,

Fasse dans l'air fut ur ret ent ir not re nom !

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后记

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1

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太阳 不那么火热 在云彩不多的天空闪耀

被秋风抚慰和吹动

花园里的玫瑰丛似有节奏地鞠躬

周围的气氛全是姐妹们的亲吻

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这次 大自然离开了她的宝座

光彩照人地 略带奚落地 和宁静地

温和地 降临在金黄的天际

于那个人类来说 她是个怪癖而叛逆的主题

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从她外衣的边缘 那布满星辰的深渊

她纡尊降贵地擦去我们前额的瘀伤

她有永恒的灵魂 和不朽的力量

赐予我们柔和而激烈的心灵平静与活力

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秃顶的树枝将有新鲜的枝叶摆动

宽阔的地平线上充满了呢喃的歌声

一切 直至飞翔的鸟儿和云霄

今天所有的 慰问和奉献 值得我们 冥思

-

2

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因此 就这样 这本诗集完成了 亲爱的 思绪

用你的火翼 划破了我忧郁的天空

用你的和风 抚过我痴迷的这座寺庙

现 你可以飞回那蓝色无垠

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带着你 叮咛的诗句 和你的韵声

带着你 有节奏的歌唱 和你的美丽

让我再次怀念 你 梦想 还有你的音容

再次由我焦急的渴望唤起

-

我们必须分离 直到最美好的日子来临

在那里艺术将把我们聚到一起  再见了 我的导师

再见了 亲密的同伴 再见了 迷人的帮凶

现 你可以飞回那蓝色无垠

-

同时 我们拥有了我们职业生涯

和我们年轻快乐的种马

就像它第一次奔跑时惊慌失措

需要一些阴凉和一些消遣的生活

-

-因为我们一直捆绑你于诗歌

我们独一无二的启明星和激情

仅你一人作为导师和同伴为选择

母亲 这我们不信任的灵感

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啊 卓越不凡和至高无上的灵感

这启迪的女顾问 用明亮而深邃的眼睛

随和的妻子和不经意间闯入的情人

有旧画中金光闪闪的天使作为背景

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缪斯 她的声音是嘹亮的 毫无疑问

因为她首先出现在直觉中

就像那些点缀道路的蒲公英

衍生出整座花园里的新诗文

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那些白鸽 神圣的精神和神圣的狂热

那些适时的麻烦和友谊的救助

那些上帝的力量和他的琵琶 美男子和他的七弦琴,

啊 灵感 我们要唤醒他在十六岁时

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我们需要的是 至高无上的诗人

他不再崇拜神灵

于我们 不再有值得颂扬的光环

其中没有畸形的母爱的引领

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对我们来说 像用凿子凿出的话语

使诗文行文的非常惨淡

这是我们看不见的无数个夜晚

在和谐的湖畔 我们紧闭双目

-

对我们来说 需要的是在灯光下

征服了科学 驯服了睡眠

这是老浮士德用手在额头按压出的皱纹

这是执着 这是意志

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这是健康的意念 它绝对和永恒

紧紧扣住猎物如同一只秃鹰

扇动那使一只水牛恐惧燃烧的尾翼和颤抖的翅膀

带着他奖杯掠过金色的天空

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我们需要的是没有休止的研究

这不可思议的努力和各不相同的战斗

这夜晚 这工作之夜后 从那升起

缓缓地 缓缓地 一份作品以及那轮太阳

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自由于我们的灵感 眼睛通红的心灵

像一株白杨树 把他的天性挥洒于狂风

可怜的人 艺术不是要毁灭一个人的灵魂

她仅是大理石 或者 还是不是 米洛的维纳斯

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因此我们用思想的凿子雕刻

美丽的帕罗斯完美无暇的处女

让我们把她置于我们热切的手中

一些纯雕像穿着雅典娜智慧星辰的外衣

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终有一日 引人注目的灰色和粉色的光

宁静的杰作 就像一座新的门农雕像

黎明邮报 阴郁时代的女儿

使我们的名在未来的天空远扬

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